Devenir la 1ère région de tourisme à vélo

Publié le par PRG45

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A contrario de M. Noveli, c'est une ambition que nous partageons avec vous monsieur le Président. Ambition régionale mais qui demain sera une ambition internationale. Je vous invite tous quand vous le voulez à pédaler avec moi sur les routes régionales et vous vous rendrez compte que nous avons raison de  mettre cet objectif dans nos priorités.

 

 

          Nous avons des atouts, quelques lacunes et des innovations nécessaires....

 

 

A. Les atouts:          Ils allient:

                    - l'axe ligérien

-     la diversité de paysages et de sites historiques et culturels

-     une situation géographique privilégiée avec des reliefs paisibles

 

·       1.  L'axe ligérien tout d'abord. Il ne fait plus de doute que « la Loire à vélo »est un succès. Mais il faut le conforter, j'y reviendrai tout à l'heure. Il faut aussi le renforcer     avec des itinéraires d'accès ou des circuits parallèles ou confluents.

 

·       2.  Faire la liste des richesses touristiques de notre région Centre serait une litanie  qui nous pousserait tard dans la nuit. Des collines du Sancerrois, à celles du Perche ou de la Marche aux plaines du Berry, de la Beauce ou de la Sologne en passant par les châteaux et les cathédrales, que de lieux à rallier et à relier par des itinéraires cyclables. C'est le but des six nouvelles véloroutes et des 15 pays à vélo.

 

·       3.     A proximité de la région parisienne, il est possible d'imaginer des relais vélos aux sortirs de certaines gares départs d'itinéraires pénétrants vers la Loire  ou d'autres itinéraires à développer le long des canaux par exemple. La Loire à vélo est partie importante d'un itinéraire international reliant l'Atlantique à la Mer Noire, la partie orientale suivant les courbes du Danube.

                      Le relief paisible de notre région permet à tous de pratiquer une activité rapidement fatigante voire rébarbative pour des non-initiés lorsque la route est accidentée. Ainsi les plus modestes se contentent de suivre les cours d'eau, les plus téméraires franchissent les vallées et les collines avoisinantes, mais ce sans besoin d'EPO.

 

B. Des lacunes

 

                  La semaine dernière, je rencontrais un cyclotouriste sans frontière aguerri qui arrivait d'un périple démarré à Loches, poursuivi par les bords de Loire pour se terminer par le long du canal d'Orléans. Il remarquait le manque quasi constant de commerces de proximités, d'auberges et de vélocistes existants et signalés. Ayant cassé un rayon à Beaugency, il n'a pu être réparé qu'à Châlette.

 

                  Son histoire résume les lacunes de notre tourisme à vélo. Certes le mois de Novembre n'est certainement le moment idéal pour un tourisme champêtre et que certains problèmes sont moindres sur l'axe ligérien pendant l'été.

 

              Sont mis en avant:

·                                 Une signalétique insuffisante sur les ressources hôtelières, des métiers de bouche voire touristique sur l'itinéraire ligérien et complètement inexistante ailleurs

·                                 un manque certain sur notre territoire de relais cyclistes où l'on pourrait à la fois se restaurer et réparer ou entretenir son vélo.

·                                 Dans les zones rurales un isolement total du cycliste.

 

 

 

C.         Des innovations nécessaires:

 

 

                En montagne la pratique des sports d'hiver peut servir d'exemple, certes pas forcément sur le plan environnemental mais sur le plan des services.

Imagineriez-vous pratiquer ce loisir sans professionnels qui règlent, réparent, entretiennent le matériel? De nombreux sites mettent aussi gratuitement à dispositions des skieurs des outils de base .

 

        Combien de vélocistes recensons nous dans notre Région et combien dans 10 ans et avec quelle répartition sur le territoire?

 

        Connaissez-vous la formation nécessaire pour devenir vélociste? Savez-vous s'il existe un organisme de formation dans notre région? La réponse est non aux deux questions. Seul une formation de six mois est proposée à Paris pour un diplôme non validant. Il existe un monitorat de cyclisme quelque peu balbutiant, pourquoi ne pourrions nous pas le développer en Région Centre en le renforçant par une qualification spécifique en réparation et entretien de matériel? Cette formation pourrait d'ailleurs être proposée de façon plus succincte à tous les partenaires « Accueil Vélo ».

 

        En cas de panne avec notre voiture nous trouvons toujours une assistance pour nous dépanner ou nous rapatrier. Mais à vélo il ne faut que compter sur soi. Essayez donc de trouver une pièce de caoutchouc vulcanisée autocollante autrement dit une Rustine* en campagne ou un dimanche!

 

       

        Alors innovons. Sur le trajet ligérien d'abord, pensons à développer des bornes d'appel reliées à une permanence  et à un service de secours spécifique.

        Développons aussi les stations d'entretien et de lavage qui restent trop confidentielles.

        Améliorons la signalétique sur l'ensemble des itinéraires cyclables. Un détour de quelques kilomètres ce n'est rien en voiture, mais à vélo il ne sera fait qu'au cas où l'on est sûr de trouver ce que l'on cherche....

 

        Les métiers autour du tourisme à vélo ne peuvent que se développer...mais reste à les aider pour qu'ils perdurent et résistent aux périodes moins favorables pour les cyclistes. Appuyons nous sur nos atouts touristiques et de formations...un axe de développement économique important  s'ouvre à nous.

       

Bernard Fournier

 

       

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